Faire un éclat

« Faire un éclat » signifie provoquer un scandale, un esclandre, en manifestant bruyamment son opinion. En Guinée équatoriale, Socheata Aing a fait l’expérience de plusieurs rituels d’anniversaire qui mêlent provocation, force, tendresse et humour et où les femmes sont les queens de la fête. Elles s’emparent de l’espace, du son, elles n’ont alors de compte à rendre à personne. Lors de cette performance Socheata Aing tente de rejouer ce rituel.

Socheata Aing est une artiste performeuse et plasticienne diplômée de l’isdaT en 2019. Elle vit et travaille à Toulouse. Les objets avec lesquels elle travaille sont modestes, tantôt industriels, tantôt traditionnels, à la fois familiers et étranges. Elle leur donne vie en engageant le corps et se les réapproprie en détournant leur usage pour transmettre un autre récit. Elle fait référence à la culture populaire (le sport, la cuisine, la publicité, le cinéma…) ainsi qu’aux histoires familiales, et aux mythes oubliés, qu’elle transforme en résistances.
La dimension d’endurance dans son travail performatif est récurrente, c’est un processus qui lui permet d’user son corps pour pouvoir donner en partage un fragment sincère. L’issue produit une transformation de cette énergie en une expérience précieuse et collective.
Après une résidence à l’institut français de Guinée équatoriale en janvier 2023, pendant laquelle elle réalise une première fois la performance Faire un éclat, elle repense et réécrit cette performance pour le Capc sur une invitation de Föhn.

Lire le texte d’Anne-Laure Lestage.