Caylus Culture Club

Le Caylus Culture Club, une mare, un chaudron, un lieu de retrouvailles, une silure, un animal étrange qui grouille, immense au fond de nos rivières. La piñata triste et les chants scandés furent le réceptacle des hargnes frustrées se désagrégeant sous les coups des spectateurs. Un moment solennel et drôle tout à la fois. Une sorte de câlin mental sous des couches labyrinthiques de symboles et strates d’intimités.

Mini bal versaillais, pinata triste, fumée lourde. Kermesse spirituelle animiste. Renaissance de printemps, silures qui couvent dans les fonds des rivières, leurs cœurs ralentis par le froid, réchauffés peu à peu par le soleil affleurant l’écume des rivières gonflées de pluie. Une allégorie de fête condensée comme pour récupérer toutes les intéractions déchues. C’est une sorte de charivari intimiste, carnaval réduit dans les failles de temps qu’il nous reste.

Célie Falières a grandi dans le Cantal. Après des études à Paris et à Strasbourg, elle vit aujourd’hui en Aveyron. Son travail de sculpture se nourrit de sciences naturelles, humaines et de folklore. Il est toujours question de contextes et de ressources ; de l’absence de hiérarchie entre les matériaux périssables, pérennes et comestibles. C’est une mécanique d’activation et d’épuisement des ressources.

Lou-Andréa Lassalle est née en 1987 à Toulouse et vit actuellement à Bordeaux. Elle obtient son DNAP à l’École des Beaux Arts de Toulouse en 2008 et son DNSEP en 2011 à l’École des Beaux Arts de Bordeaux. Elle mène un travail personnel faisant évoluer des personnages fictifs inspirés des réels qui composent sa famille. Chacun est représenté par des éléments d’architecture, des accessoires, des symboles ou des ambiances. Ce travail se joue entre plusieurs médium, beaucoup de carnets de notes, de maquettes, d’environnements 3D…