Alliances dans la cité des illusions - La chasse galerine

Une histoire limousine, une chasse fantastique et volante, la chaça galiera… Aëla Cabel réinvestit ce conte, réinterprète les personnages et leurs trajectoires normées. Les humains deviennent ici des chats qui vivent dans une forêt interdite. Ponctuée par la parole, le chant ou les gestes artisanaux, la performance tisse des liens entre plusieurs références, générations et identités. Un tableau se déploie, les objets ou accessoires s’accumulent comme les histoires racontées. Dans l’ancienne prison pour femmes de la Réole, les récits se chevauchent comme des balais. La performance, qui a lieu pour la première fois, aborde la transmission des savoirs, des us et coutumes et la possibilité d’utiliser l’oralité pour partager des visions futures.

Aëla Maï Cabel est né·e en 1995, iel travaille entre le Limousin et Paris. Iel fonde sa pratique sur l’échange des savoir-faire et savoirs, travaillant notamment la céramique, la performance, l’édition, les ateliers de partage, la cueillette et le glanage. Son travail se compose d’installations. Si ce terme générique vient préciser des postures historiques dans l’histoire de l’art, iel se connecte ici tant aux savoirs ancestraux qu’aux économies du partage, lui donnant la possibilité ouverte (ou offerte) de faire advenir, à présent, un futur. Iel nous invite à nous relier à des forces, celles de la nature ou de la cosmogonie, de travailler de plus près les notions d’autonomie et d’autogestion, de questionner les féminismes comme pensée écosophique et enfin d’aborder toutes matières (argile, textile, teinture, laine, bois) comme la zone sensible d’un territoire de rencontres, de trouvailles et d’enchantement. (Extrait d’un texte de Claire Laporte, Ultra association).

Lire le texte de Vanessa Desclaux